Une coopération assureur / insurtech qui évolue, se construit, se renforce et se réinvente jour après jour !

Contribution au numero 2 de Dessine-moi l’assurance  sur le dossier et enquête sur les #insurtech

 

Les insurtech ont déjà eu ces dernières années, un apport indéniable pour le secteur de l’assurance.

Elles constituent réellement l’une des composantes importantes de la vaste transformation en cours. La crise que nous vivons est aussi un accélérateur de cette transformation pour les grands groupes d’assurance, car face à la demande forte des consommateurs et des partenaires, de simplicité et de fluidité, ils doivent aller encore plus vite pour répondre aux attentes.

Aujourd’hui, les insurtech sont clairement perçues par les assureurs (pour 68% d’entre eux) comme l’un des leviers majeur de l’accélération de la transformation du secteur. Un secteur qui se sent concerné (pour 94% des assureurs) par cet apport clé des insurtech, avec cependant des niveaux de maturité différents et perceptibles selon les types d’acteurs et de marchés.

Cet apport des insurtech dans l’accélération de la transformation est réel, sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’assurance, avant tout, au niveau des processus métier, de la relation clients, de la distribution et des offres et services. Et pour l’avenir, les assureurs sont convaincus que celui-ci va encore se développer pour accompagner, accélérer et faciliter leur transformation.

Les assureurs ont (pour 70 % d’entre eux), l’envie de poursuivre et d’accroître ces coopérations. Celles-ci prennent différentes formes (commerciale, technologique, capitalistique…), sur les différents maillons de la chaîne de valeur, suivant les objectifs assignés. Elles se réalisent avec des modes engageants comme la co-création ou le partage de technologie. Des coopérations où chacun – insurtech et assureur – a réellement et très fortement besoin de l’autre. Il s’agit là d’une évolution extrêmement positive et montre le chemin parcouru ces dernières années grâce aux différentes coopérations. Et ce qui l’est encore davantage est le besoin identifié par une grande partie des assureurs (60 % d’entre eux) et leur volonté d’inventer pour l’avenir de nouveaux modes de coopération.  Un besoin qui est clairement perçu par les insurtech, qui souhaitent vivement pouvoir ajuster et adapter ces relations.

Pour ces modes de coopération à venir, insurtech / assureurs, quelles seraient donc les pistes à mettre en œuvre pour demain ?

  • En termes d’organisation, coté assureurs, il est important de faire évoluer les dispositifs internes pour mieux s’adapter à la temporalité des insurtech, de dédier des équipes à la fois autonomes et responsables et qui portent et suivent ces sujets de bout en bout. Par ailleurs, il est clé de véritablement animer ces relations dans la durée.

 

  • En termes d’ouverture, coté assureurs, il est nécessaire de bien se structurer autour de la diversité, dans tous les sens du terme, avec de multiples expertises, et de se mettre en capacité à travailler avec des écosystèmes beaucoup plus ouverts. Ensemble avec les insurtech, il s’agit de mettre en place des modèles plus poreux, avec une vraie logique de partage, de co-construction et de coopération conjointe. A terme, les  écosystèmes et les architectures plus ouvertes en cours avec la plateformisation vont  réellement augmenter la capacité des assureurs dans les relations avec les startups…  De façon plus large, les assureurs (40 % d’entre eux d’ores et déjà) ont une volonté d’ouverture de ces coopérations au delà des insurtech et fintech, à d’autres startup, notamment dans les domaines de l’éducation, du climat, de l’habitat…  Il s’agit à nouveau d’un signe très positif de partage et de travail avec des écosystèmes plus larges… En effet, les assureurs doivent faire évoluer leur proposition de valeur et proposer de véritables « solutions et services» pour leurs clients, bien au-delà de leur cœur de métier. Des services mis en musique et proposés dans le cadre d’une relation client forte, de confiance, basée sur des interactions très fréquentes et une connaissance mutuelle.

 

  • En termes de partage de valeur, de part et d’autre, il est crucial de bien valider que ce partage est réel et gagnant/ gagnant, pour toutes les parties et avec une vision de long terme. Et enfin de bien veiller à conserver l’autonomie des insurtech.

Cette coopération n’est surtout pas figée et évolue, se construit et se renforce jour après jour en apprenant à travailler ensemble.

 

Et demain, dans cette volonté d’ouverture aux différents écosystèmes,  les insurtech auront donc un rôle encore plus fort pour contribuer avec les assureurs à bâtir cette nouvelle ère pour l’assurance, plus digitale et plus humaine, et surtout fortement engagée dans le défi de la croissance économique durable.

 

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